Ministre délégué aux transports
Monsieur le ministre,
Nous ne vous cacherons pas que nous avons été très surpris, voire profondément déçus, de constater que, près de neuf semaines après que nous vous eussions présenté le fruit de longs et patients efforts de concertation régionale consentis à la demande expresse de votre ministère, celui-ci n’ait eu rien d’autre à proposer à nos concitoyens exaspérés que le statu quo.
Le plus troublant fut de constater qu’après tous ces mois, sinon ces années, de discussions, d’analyses et d’atermoiements, le personnel de votre ministère n’ait toujours pas compris que le statu quo n’est plus possible. Lorsque nous vous avons entendu nous livrer les arguments expliquant le refus du ministère de faire de faire quoi que ce soit, nous avons eu une très désagréable impression de déjà-vu. Ces arguments sont en effet bien connus, et ce, depuis fort longtemps. D’aucuns iraient certainement jusqu’à dire qu’ils sont éculés et même fallacieux…
Nous avons été éberlués d’apprendre que le ministère, après un silence radio de neuf semaines au cours duquel nous pensions bien qu’il allait faire toutes les vérifications d’usage requises, en était arrivé à une évaluation sommaire du coûts des travaux devant être effectués sur les rangs 3 et 4 pour faire en sorte qu’ils puissent être praticables pour le transport lourd s’élevant à quelque 14 millions de dollars… sans la moindre analyse des fondations. À quoi bon pousser plus loin les analyses et investigations, considérant que 14 millions de dollars, c’est déjà trop dispendieux pour ne retirer qu’une quinzaine de camions lourds en transit par jour sur le chemin des Patriotes!
Il n’est évidemment pas question d’engager des dépenses frivoles. Cela dit, il n’a jamais été question que de cette quinzaine de camions lourds qui sont quotidiennement en transit sur le chemin des Patriotes. L’idée est de permettre une meilleure répartition, sur l’ensemble du territoire, de la circulation locale quotidienne de quelque 250 camions lourds.
À la lumière des éléments invoqués ci-haut, nous vous demandons formellement de bien vouloir reconsidérer la décision que vous nous avez transmise, le 21 mai dernier, et dont nous ne saurions nous satisfaire sans renier le consensus régional auquel nous en sommes arrivés avec peine. Puisque nous avons fait notre bout de chemin, il appartient maintenant au ministère de faire preuve de bonne foi.
STÉPHANE BERGERON PIERRE CURZI
Député de Verchères Député de Borduas